Salaires : Les syndicats demandent toujours le règlement du passif 


Cafouillage, cacophonie… Le 2 septembre, Christine Lagarde, ministre de l'Economie annonçait un «plan de rigueur» pour la fonction publique, nouvelle aussitôt démentie par l'Elysée et le Premier ministre. Mais les syndicats affirment qu'elle a bien traduit la pensée réelle du gouvernement.

«Sa bourde, c’est d’avoir parlé en langage clair. Désormais les météorologues ne vont plus parler d’hiver rigoureux, mais d'hiver revalorisé», ironise Agnès Lerat, pour la CFE-CGC. «Le gouvernement devrait passer aux actes et ouvrir une négociation sur un rattrapage des salaires», estime Jean-Claude Lenay, à la Fédération Interco-CFDT. Didier Rosez, pour FO, souligne une perte de 7 % du pouvoir d’achat des territoriaux depuis 2000, faute de revalorisation du point d’indice. 

«Le gouvernement doit accepter de régler cette question», insiste Antoine Breining, président de la FA-FPT, qui demande une négociation par branche. Baptiste Talbot, secrétaire de la fédération CGT des services publics, évalue à 800 millions d'euros la hausse de 1 % du point d’indice.
Il craint un saupoudrage de mesures catégorielles et un glissement vers l’individualisation des salaires qui ne profiteraient qu’à une partie des territoriaux.

«Nous allons vers la rupture du principe d’égalité», déplore Thierry Perrin, président de la FNACT-CFTC, qui souligne l'incohérence des propos récents, en plein acte II de la décentralisation.
En vertu du principe de libre administration des collectivités, la FPT n’est théoriquement pas concernée par des suppressions de postes. L’inquiétude porte plutôt sur le mode de calcul de la dotation globale de fonctionnement, seul levier que pourrait utiliser le gouvernement pour imposer aux collectivités de réduire leur masse salariale. Des discussions devraient s'engager avec les organisations syndicales lors des quatre conférences sociales de cet automne.

"La gazette des communes"





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