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Communiqué Unsa Fonctionnaires

  
 
                   Dans son discours du 19 septembre 2007, prononcé à l’IRA de Nantes, le Président de la République nous a présenté ce qu’il appelle « la révolution culturelle de la fonction publique ».
 
                   Pour l’UNSA-Fonctionnaires, celle-ci semble davantage constituer une remise en cause totale du statut général.
 
                   L’UNSA-Fonctionnaires demande certes, depuis plusieurs années, une réflexion sur la fonction publique et une amélioration de son fonctionnement à la fois pour les agents et les usagers.
 
                   Mais cette méthode et les orientations définies ne peuvent nous convenir.
 
                   Certains aspects du discours prononcé par le Président de la République vont à l’encontre des principes fondateurs du statut général et de l’idéal même de la fonction publique.
 
                   Pour nous, elle doit être symbole de neutralité et garantir un service public égal, accessible pour tous et sur l’ensemble du territoire.
 
                   Pour cela les fonctionnaires doivent bénéficier d’un véritable statut dérogatoire, égalitaire, permettant à tous les agents un déroulement de carrière.
 
                   Au contraire, par certaines propositions le Président semble vouloir remettre en cause le principe même de statut général en permettant l’accès de contrats de droit privé dans la fonction publique pour apporter « de la souplesse et du sang neuf ».
 
                   Il entend également poursuivre une politique massive de suppressions d’emplois dans la fonction publique, et en particulier, dans le versant Etat.
 
                   Pour cela, il envisage même la mise en place d’incitations financières pour accélérer le départ de fonctionnaires.
 
                   De la même façon, il ne répond à aucun moment à notre demande répétée d’ouverture immédiate de négociation salariale pour permettre de compenser les pertes importantes de pouvoir d’achat subies depuis 2000.
 
                   Il se contente d’opposer à cette juste exigence d’augmentation du point d’indice et des grilles la notion d’individualisation des rémunérations, fondée désormais uniquement sur les notions de mérite, d’expérience et de résultat.
 
                   « Pour que les meilleurs soient incités à rester », dixit Nicolas Sarkozy.
 
                   Bref, en touchant au mode de recrutement, au déroulement de carrière et à la rémunération, il souhaite modifier profondément les principes de fonctionnement de la fonction publique.
 
                   Certes, d’autres points nous apparaissent plus positifs ici ou là et auraient pu nous convenir. C’est le cas de l’introduction d’une véritable gestion des ressources humaines, du renforcement de la formation et de la reconnaissance des expériences professionnelles.
 
                   La rénovation de l’évaluation, la mise en place d’une véritable mobilité, d’une véritable gestion individualisée des agents, nous semble constituer des points positifs.
 
                   De la même façon, une mise en plat de l’organisation en corps et grade et l’évolution vers la création de filières pourrait constituer pour nous un des axes de la modernisation de l’Etat.
 
                   Mais, au-delà des déclarations générales à l’emporte pièce, ce que souhaite sincèrement l’UNSA-Fonctionnaires, c’est de pouvoir discuter et négocier sur chaque point de ces propositions.
 
                   Le Président l’a dit, la modernisation de la fonction publique ne pourra se faire contre ses fonctionnaires et sans les organisations syndicales qui les représentent.
 
                   Les Français sont très attachés à notre modèle de fonction publique.
 
                   C’est donc à nous qu’il appartient de contribuer à préserver notre modèle social.
 
                   C’est pourquoi l’UNSA-Fonctionnaires souhaite aborder dans un état d’esprit constructif les conférences qui vont s’ouvrir début octobre sur différents thèmes fondamentaux.
 
                   Nous le ferons avec vigilance et pugnacité en espérant que le Président respecte ses engagements en terme de renforcement du dialogue social, en ouvrant de vraies discussions.
 
 
                   Bien cordialement.
 
 
                                                                                                       Elisabeth DAVID
                                                                                                       Secrétaire Générale





Tag(s) : #Les réformes dans la Fonction Publique