Réunion des syndicats de fonctionnaires sur une éventuelle grève

Les huit fédérations devraient décider d'un mouvement national mi-novembre contre la réduction des effectifs et pour les salaires.

Les syndicats de fonctionnaires, partagés sur l'opportunité d'un appel à la grève, devaient tenter lundi 22 octobre, de s'accorder sur les modalités d'une action nationale mi-novembre contre les réductions d'effectifs et pour les salaires, dans un contexte social tendu.
Dénonçant l'absence de revalorisation des traitements en 2007, les huit fédérations de la Fonction publique (CGT, CFDT, FO, FSU, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires) réclament, unanimement, l'ouverture de négociations salariales.

22.900 postes supprimés

Cet été, le gouvernement a annoncé la suppression de 22.900 postes de fonctionnaires en 2008. Depuis, ni le discours du président sur la Fonction publique, laissant présager un assouplissement du statut de la Fonction publique, ni les conférences organisées par le ministère tout au long du mois d'octobre n'ont calmé les inquiétudes des syndicats.
Soucieux de maintenir le contact, le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique Eric Woerth doit les recevoir vendredi pour leur proposer des "mesures" sur le pouvoir d'achat, au titre de 2007.

Une unité syndicale très fragile

"Il n'est pas pertinent de lancer un mouvement de grève maintenant. C'est trop tôt, alors que le dernier chantier [conférence sur les parcours professionnels, le 29 octobre] n'est même pas ouvert et qu'on est en pleine incertitude sur le mouvement social", estime le secrétaire général de la CFE-CGC, Charles Bonissol. Syndicat qui ne participera pas à la réunion interfédérale lundi soir.
"Action ne signifie par forcément grève pour nous", a déclaré de son côté Denis Lefebvre de la CFTC qui propose "d'ajuster le tir en fonction de ce que dira le ministre vendredi".
L'UGFF-CGT, première organisation syndicale de la Fonction publique, souhaite "un appel à l'action et à la grève dès ce [lundi] soir" mais se dit prête "à patienter jusqu'à vendredi si certaines fédérations souhaitent attendre la rencontre avec Eric Woerth".
Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, première fédération de l'Education, estime lui "qu'il faut une décision ce soir, quitte à la revoir s'il y a du nouveau".

Pas d'amalgame avec la grève des cheminots

Quoiqu'il en soit, s'il y a mouvement, ce dernier est indépendant de celui des cheminots, contre la réformes des régimes spéciaux, rappelle un responsable cédétiste. "Nous ne voulons pas mélanger les genres".
Quatre fédérations (CGT, FO, la FSU et Solidaires) avaient appelé à se joindre à la grève des cheminots jeudi, mais elles n'ont mobilisé que 8% des effectifs de la Fonction publique, selon le ministère.

"Challenges"





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