Semaine sociale: une rentrée calme, sur fond de mobilisation des "postiers"



Les fédérations de postiers doivent fixer en début de semaine la date d'une journée d'action contre la "privatisation" de La Poste, alors que la rentrée sociale s'annonce plutôt calme, même si des syndicats soulignent "l'inquiétude", voire le "ras-le-bol", des salariés.


Mardi, six fédérations de La Poste (CGT, Sud, FO, CFDT, CFTC, CGC) se réunissent pour décider la date d'une journée nationale d'action contre le changement de statut de l'établissement public, qui pourrait devenir une société anonyme dès janvier 2010 avec ouverture de son capital un an plus tard.


Le président de La Poste, Jean-Paul Bailly, a présenté son projet jeudi en conseil d'administration. Il devrait l'exposer au gouvernement dans les jours qui viennent.


Mercredi, six fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FSU, FO, Unsa, Solidaires) se retrouvent de leur côté pour préparer une éventuelle action dans la Fonction publique pour les salaires et contre la révision générale des politiques publiques (RGPP), les suppressions de postes, et le projet de loi sur la mobilité des agents.


Du coté des confédérations syndicales, la rentrée s'annonce pour l'instant plutôt calme, même si Jean-Claude Mailly (FO) met en garde contre le "ras-le-bol des salariés" et Bernard van Craeynest (CFE-CGC) leur "inquiétude".


Le 7 octobre, date d'une "journée mondiale pour le travail décent", devrait au moins donner lieu à une action unitaire des syndicats français.


Leurs grands leaders accompagneront d'ailleurs lundi à l'Elysée le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, John Monks, qui doit remettre une "motion" de la CES à la France, dans le cadre de sa présidence européenne pour six mois.


Mercredi, les salariés des entreprises ferroviaires se rassembleront devant le siège de Réseau ferré de France (RFF) à Paris "pour refuser le dumping social dans les chemins de fer", à l'initiative de la CGT, mais avec le soutien des autres fédérations de cheminots, sauf FO.


Le même jour, le Conseil des ministres doit examiner le projet de loi généralisant le revenu de solidarité active (RSA), dont le surcoût (1,5 milliard d'euros) sera financé par un nouvelle taxe de 1,1% sur les revenus du capital (patrimoine et placement).


Le taux de chômage du deuxième trimestre au sens du Bureau international du travail (BIT) sera publié jeudi. Au premier trimestre, ce taux a été au plus bas depuis début 1983 en métropole (7,2%).


Mais le chômage, qui a baissé en 2006 et 2007, devrait connaître une baisse "limitée" en 2008 et toucher en moyenne 7,1% de la population active métropolitaine en fin d'année, sous l'effet notamment du ralentissement des créations d'emploi, selon l'Insee.


Des économistes et des professionnels de l'intérim, tablent sur une remontée du chômage en 2008, alors que le gouvernement vise toujours un taux de 5% en 2012.


Jeudi ou vendredi, la CGPME invite patronat et syndicats à discuter d'éventuelles "préconisations communes" sur l'aide au transport pour les salariés confrontés au coût élevé du trajet domicile-travail annoncée en juin par le Premier ministre François Fillon.


Trois syndicats (FO, CFTC et CGC) ont accepté l'invitation, mais la CGT l'a déclinée, soulignant que le Medef a déjà "publiquement" refusé d'en discuter. La CGPME n'avait pas reçu vendredi de réponse officielle du Medef.


Un conseil d'administration de l'instance préparant la fusion ANPE-Assedic pour faire naître un nouvel organisme doit enfin se réunir vendredi.

 

 


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