CGC-Unsa : la fusion enterrée, l’union repoussée

"Mon premier souci est d’éviter une explosion de la CFE-CGC", explique son président Bernard Van Craeynest.

Le président du syndicat de l’encadrement CFE-CGC, Bernard Van Craeynest fait marche arrière: il renonce à présenter demain au vote du comité directeur un nouveau mandat pour aller vers une "union" de la CFE-CGC et de l’Unsa. La cohésion du syndicat est en jeu: "mon premier souci est d’éviter une explosion de la CFE-CGC", déclare son président.

Il a été mis en minorité lors du comité directeur du 20 janvier. Les représentants des fédérations et le bureau national se sont exprimés, à la majorité, pour une suspension de la fusion entre la CFE-CGC et l’Unsa, lancée officiellement le 17 avril dernier, et l’ont fait savoir à la presse. "Un coup d’Etat sur l’organisation elle-même", s’était énervé le président.

Le mariage enterré, Bernard Van Craeynest a présenté le 2 février son nouveau projet au comité directeur. Il parle désormais d’"union". "Nous formerons une ‘structure chapeau’ dirigée à parité par les deux organisations, qui prendra des positions communes sur les dossiers économiques et sociaux, mais chacune des organisations garde sa personnalité propre, explique-t-il. Les listes communes seront à envisager au cas par cas."

Mais, même avec ce grand revirement, ce projet reste fortement contesté. Les plus grosses fédérations s’y opposent (métallurgie, Fonction publique, chimie, agro-alimentaire, construction…) ainsi qu’une partie des membres du bureau national. "Nous voulons un vrai débat de fond", exige un opposant.

Du coup, Bernard Van Craeynest a décidé qu’il était urgent d’attendre. Prochain rendez-vous, pour éventuellement présenter un mandat lui permettant de construire une "union" : le 24 mars, lors d’un comité confédéral exceptionnel.



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