1er mai unitaire, du jamais vu

Pour la première fois, les huit centrales syndicales françaises (UNSA, CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires) défileront côte à côte le 1er mai. Cet appel sans précédent à manifester ensemble à l'occasion de la Fête du Travail a été lancé lundi à l'issue d'une réunion intersyndicale.

Objectif : exiger à nouveau du gouvernement des mesures en faveur des salariés touchés par la crise, un mois et demi après la mobilisation réussie du 19 mars, qui avait rassemblé entre 1,2 et 3 millions de manifestants.

«Depuis la Libération, il n'y a jamais eu de 1er mai avec tous les syndicats dans le même cortège», selon René Mouriaux, chercheur en sciences sociales spécialiste des syndicats. La CFTC et FO ont chacune l'habitude de défiler de leur côté pour affirmer leur identité. La CFTC n'avait jamais fait cortège commun un 1er mai, même lors de l'arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle en 2002. A cette occasion, FO avait renoncé à tenir son propre défilé, pour la seule fois depuis sa scission avec la CGT en 1948. Elle avait manifesté avec les autres organisations, mais ne s'était pas jointe à la plateforme commune de revendications syndicales. Pour sa part, la CFE-CGC reste habituellement à l'écart des cortèges du 1er mai.

Lundi matin, les organisations syndicales ont été reçues par Nicolas Sarkozy à l'Elysée dans le cadre d'une rencontre prévue de longue date pour préparer la rencontre du G20 jeudi à Londres. Ils lui ont rappelé qu'ils attendaient rapidement «des mesures plus concrètes, plus favorables aux salariés». Le président a précisé qu'il installerait dans les prochains jours le fonds d'intervention sociale, dont il avait annoncé ce jour-là la création.


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