L’Unsa passe à l’offensive dans les entreprises

Après l'échec du rapprochement avec la CFE-CGC, l’Unsa part seule à la conquête des entreprises.

Le pacs avec la CFE-CGC ayant volé en éclats, l’Unsa repart à l’offensive, en solo. Le syndicat, qui revendique 360 000 adhérents, ne se contente pas de draguer d’éventuels nouveaux cotisants, il lance une opération qui vise à créer des sections au sein des entreprises. La période lui semble propice : « Au moment où les salariés éprouvent le besoin d’être défendus, notre indépendance et notre organisation souple, non centralisée, rassurent », explique un des leaders du mouvement. L’Unsa vise haut : 600 à 700 nouvelles implantations dans tous les secteurs, d’ici à la fin de l’année. Jean Grosset, secrétaire général adjoint, qui pilote l’opération, est optimiste. Selon son décompte, les autonomes sont déjà à mi-chemin de leur objectif.
Ils ont récemment pris pied dans quelques grands groupes emblématiques, dont PSA Peugeot Citroën, Schneider Electric, Dunlop, Zara, ou encore le constructeur de bateaux de plaisance Bénéteau.

« Nous n’étions pas favorables à la loi de décembre 2008 sur la représentativité syndicale, mais certains de ses aspects nous seront bénéfiques. Une fois implantées dans les entreprises, nos sections n’auront plus à essuyer les actions judiciaires intentées par leurs adversaires », expose Jean Grosset. Il est vrai qu’en dix ans le syndicat dirigé par Alain Olive a dû faire face à plus de 1 400 procès. Et cela a un coût : 240 000 euros de frais de justice, par an, en moyenne. Lourd, pour une organisation qui vit à 70 % des cotisations. L’accroissement du nombre de sections se traduira par un accès plus étendu aux moyens du dialogue social procurés par les employeurs.
Le bilan de cette opération séduction se fera lors du prochain congrès, prévu du 23 au 27 novembre à Pau.







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